Patrimoine culturel

Format pédagogique : Pendant les ateliers les doctorants ont la possibilité de participer à de nombreuses activités : conférences plénières ; présentation de leurs travaux ; travail de terrain ; visites ; tables rondes ; travail d’équipe ; rencontres avec des professionnels du patrimoine (musées, archives, ministères, ONG, entreprises, etc.).

Contenu : Les doctorants travaillent sur la base des liens entre leur thèse et le sujet de l’atelier ; ils explorent les points communs entre leurs recherches et celles d’autres doctorants.

Activités : Les doctorants peuvent être impliqués dans la conception des activités de l’atelier.

Participation active : avant, pendant et après l’événement.

Résultats : articles, podcasts, vidéos, etc..

• Heritage Hybridisations: Concepts, Scales and Spaces – Paris 1 Panthéon-Sorbonne (juin 2020 – mai 2021). (Vidéos disponibles sur la médiathèque de Paris 1).
• Critical/Difficult/dissonant heritage: concepts, critics, cases, enhancement – Uniwersytet Jagielloński w Krakowie & Alma Mater Studiorum – Università di Bologna (novembre 2021).
• Digital Cultural Heritage: Mobilities, Mutuality and Heritage Futures – University of Helsinki & University of Edinburgh (juin 2022).
• Cultural Heritage and 21st Century City: Research Horizons – Universidad Complutense de Madrid (novembre 2022).

1. Patrimoine, migration mondiale et mobilité

Cette thématique vise à mettre en évidence le rôle que les migrations et les mobilités ont joué dans le passé et jouent de plus en plus aujourd’hui dans la production sociale du patrimoine contemporain. Elle part du postulat que les mobilités des populations, des idées, des modèles et des points de vue contribuent de manière significative à la patrimonialisation des artefacts et des mentifacts et explore les relations multiples entre la migration et le patrimoine. Elle avance l’hypothèse d’un nouveau « régime patrimonial », qui s’écarte de la conception dominante du concept de patrimoine en présentant les mobilités et les migrations comme un acteur majeur des processus contemporains de patrimonialisation.

2. Le patrimoine et la numérisation de la société

Les technologies numériques donnent un nouveau souffle au patrimoine culturel. La révolution numérique transforme également la façon dont les gens préservent, connaissent, comprennent, utilisent et visitent les sites et biens patrimoniaux, ouvrant la voie à une « nouvelle Renaissance » (Niggemann, DeDecker, Lévy, 2011), mais apportant également son lot de défis. Des segments de communautés peuvent être laissés à l’écart de cette révolution, tandis que des récits dissonants et des approches controversées du patrimoine peuvent également être diffusés plus largement. L’un des plus grands défis de la numérisation de la société en ce qui concerne le patrimoine culturel est donc de combler le fossé entre l’accès aux récits culturels et la capacité à les maîtriser.

3. Capital social, mutualité, bénévolat et patrimoine

Ce thème aborde le patrimoine culturel non seulement en tant que produit mais aussi en tant que processus. Il s’intéresse à la manière dont le patrimoine culturel est produit et par qui, en prenant en compte sa coproduction par des communautés de plus en plus diverses. Le patrimoine culturel, qu’il soit matériel ou immatériel, est aussi un processus – qui conserve et crée ses actifs, les transforme et les transcende – du capital culturel au capital social, et peut être un vecteur de plus grand bien-être, de plus grande résilience, de plus grande durabilité et de cohésion sociale. Le patrimoine en tant que processus produit également des tensions, car les flux de pouvoirs, les significations contestées et les temporalités dans les formes de pratiques nouvelles et existantes se croisent. L'objectif de cette thématique est d'exploiter cet entre-deux du patrimoine culturel, entre l’être et le faire, pour travailler avec les patrimoines existants et leurs communautés (dis-)associées afin d’en créer de nouveaux.

4. Sauvegarde du patrimoine culturel

Le patrimoine culturel, matériel et immatériel, est une ressource menacée par la dégradation naturelle, les destructions délibérées, le désintérêt, la sous-évaluation ou la surexploitation. Ces problèmes sont exacerbés par le changement climatique, les conflits sociaux et le manque de soutien économique et financier. D’autres facteurs, comme les dynamiques migratoires, peuvent fragiliser la transmission et les pratiques de sauvegarde en créant des ruptures sociales. Dans ce cadre, nous étudions les vestiges matériels pour leur caractérisation, leur conservation durable et leur valorisation – et les patrimoines immatériels ou dynamiques pour évaluer et valider des solutions pour la protection des connaissances et des pratiques. Ainsi, la sauvegarde du patrimoine culturel est un thème de recherche qui fait appel à de nombreuses compétences techniques, scientifiques, sociales et économiques différentes et à une approche interdisciplinaire pour les aborder de manière globale.

Le projet PANTHER vise à fédérer les enseignants-chercheurs, doctorants et post-doctorants de notre université travaillant sur la thématique du patrimoine culturel. L’objectif de la structuration de cette thématique est de permettre à notre université de participer pleinement aux projets de recherche et autres initiatives en cours en matière de patrimoine culturel au sein de l'alliance Una Europa (formation tout au long de la vie – LLL ; MOOCs ; écoles d’été ; workshops ; programmes et modules de formation…), et de mieux assurer aujourd’hui son rôle de coordinateur de cette thématique au sein de l’alliance.

Différentes activités sont prévues lors du projet :

• Deux ateliers de co-création ayant pour objectif de réaliser une cartographie des sujets de recherche en patrimoine culturel au sein de l’écosystème de Paris 1, avec une attention particulière portée sur la place des jeunes chercheurs.
• Un colloque final (voir appel à communication ci-dessous).
• La création d’un blog présentant les recherches des chercheurs et des doctorants de Paris 1 en PC.
• La publication d’un ouvrage collectif.

Les résultats attendus du projet :

• Interconnaissance des travaux en patrimoine culturel au sein de Paris 1.
• Visibilité des recherches en patrimoine culturel dans leur diversité en externe.
• Réseautage des chercheurs de Paris 1 et facilitation de la collaboration en patrimoine culturel, pour le montage de projets ou pour d’autres initiatives académiques.
• Internationalisation des doctorants par l’organisation de sessions avec les doctorants d’Una Europa.
• Accompagnement des masterants intéressés par les thématiques du patrimoine pour des futures thèses.
• Facilitation de l’accompagnement par Paris 1 des projets Una Europa sur le patrimoine culturel.

CUMET vise à analyser deux phénomènes parallèles mais concomitants :

I) La reconnaissance croissante de l’intérêt des diverses parties prenantes pour le patrimoine culturel situé dans les périphéries métropolitaines des villes européennes

II) Le besoin de nouveaux développements (infrastructures, logements) dans la périphérie des métropoles européennes, qui se traduit par des pressions de densification sans précédent et un renouvellement extensif du tissu urbain existant.

La conjonction de ces tendances crée à la fois des opportunités et des risques pour le patrimoine culturel dans les périphéries métropolitaines.

Dans ce contexte, comment créer de la valeur sur le patrimoine des périphéries urbaines, en encourageant de nouveaux scénarios de développement tout en protégeant le patrimoine culturel ? Quels sont les mécanismes et les outils nécessaires pour impliquer les communautés locales dans l’élaboration des politiques relatives au patrimoine culturel des périphéries urbaines ? Comment ce patrimoine peut-il être utilisé comme un moyen de promouvoir la justice spatiale et l’équilibre entre les différentes zones des métropoles ? Comment le patrimoine des périphéries peut-il jouer un rôle de « ciment » de la métropolisation ? 

CUMET prévoit la création d’une plateforme d’observation en ligne qui servira de ressource ouverte aux parties prenantes des nombreux sites urbains périphériques qui sont confrontés aux mêmes défis et opportunités.

Le projet est piloté par l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne avec comme partenaires UCM et UoE ainsi que de nombreux partenaires territoriaux à Paris, Madrid et Édimbourg.

ARCHE développera pendant 3 ans un cadre paneuropéen de la Recherche et de l’Innovation (R&I) dans le domaine du patrimoine culturel. Il permettra de créer un réseau de chercheurs et de professionnels du patrimoine, associant des organismes institutionnels et des citoyens. S’inscrivant dans un paysage R&I du patrimoine culturel en mutation, les travaux du consortium viseront l’amélioration de la protection, de la conservation et de l’efficacité de la restauration du patrimoine culturel européen grâce aux technologies vertes, ainsi qu’au développement et à l’exploitation numérique, du libre accès et de la conservation des ressources numériques.

Le projet débouchera également sur le renforcement du potentiel d’innovation du secteur culturel et créatif (CCS) afin de favoriser une croissance durable et la création d’emplois. ARCHE favorisera une collaboration intensive et de grande envergure entre le patrimoine culturel, les arts et la CSC, impliquant notamment Una Europa. Le projet favorisera la participation de tous les acteurs du patrimoine culturel dans les États membres et les pays dans une approche multidisciplinaire.

L'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne est le leader de 3 tâches. JAG est partenaire de ce projet qui réunit également, en tant que partenaire associé, l'alliance Una Europa.

Pour plus d’information sur le projet, consultez la page dédiée au projet ARCHE.

Le projet « Patrimoine culturel des marges » (CUTE). "Enjeux et opportunités de la valorisation du patrimoine culturel dans les franges urbaines européennes" est un projet de recherche menée dans 7 universités Una Europa, dans 7 villes et métropoles européennes (Bologne, Édimbourg, Helsinki, Cracovie, Louvain, Madrid, Paris).

CUTE s’intéresse au patrimoine culturel des franges métropolitaines (zones industrielles et de stockage, usines, entrepôts, infrastructures de transport, logements sociaux, cités ouvrières, architectures résidentielles modernes ou contemporaines…) qui fait aujourd’hui l’objet d’une nouvelle attention dans le contexte des recompositions métropolitaines.

S’appuyant sur des méthodologies transversales et interdisciplinaires, il vise à présenter une vue d’ensemble systématique des défis auxquels le patrimoine culturel des franges urbaines fait face aujourd’hui ; une analyse critique des démarches des acteurs locaux ; ainsi qu’un programme d’actions futures. Il a entre autres permis de publier un Manifesto pour les périphéries urbaines, conçu comme un document d’information pour les communautés, les organisations patrimoniales et les gouvernements locaux et centraux.

Pour plus d’informations, consultez la page dédiée au projet CUTE.

Chargées de conserver le savoir du passé, de le transmettre au présent et d’inventer des connaissances pour l’avenir, les universités offrent une plateforme unique pour débattre et expérimenter avec le patrimoine. En même temps, elles constituent elles-mêmes un patrimoine, qui se manifeste de manière tangible par des collections de bâtiments et d’objets, et de manière intangible par des pratiques et des traditions.

Il s’agit d’un patrimoine que l’on peut associer au scriptorium médiéval, à la kunstkammer de la Renaissance, à l’observatoire des Lumières, au laboratoire moderne, au Lehrapparat allemand, au réseau numérique contemporain et aux archives qui leur fournissent des données brutes. Chacun d’entre eux a été, à un moment donné, une usine à connaissances, et chacun d’entre eux a, (ou finira) comme son musée/mausolée – un objet d’étude en soi. Comment cette position à la fois sujet et objet de réflexion peut-elle permettre aux universités de contribuer à des discussions plus larges sur le patrimoine en Europe ?

Pour plus d’informations, consultez la page dédiée au projet PHOENIX.