Patrimoine culturel : trois questions à María García Hernández
María García Hernández est maîtresse de conférences en géographie et spécialiste de la géographie urbaine et de l’impact du tourisme au sein de l’université Complutense de Madrid. Elle participe aux activités liées au patrimoine culturel, l’une des thématiques prioritaires au sein de l’alliance Una Europa. Membre du Comité interne de pilotage (SSC) d’Una Europa pour le patrimoine culturel, elle est actuellement impliquée au sein de la Chaire Una Europa pour le patrimoine culturel. Elle conclut justement un séjour à Paris 1 Panthéon-Sorbonne dans ce cadre.
En quoi consiste la Chaire Una Europa pour le patrimoine culturel lancée au mois de janvier et quelles ont été vos missions lors de ce séjour parisien ?
Au sein du self-steering committee consacré au patrimoine culturel, nous avons souhaité proposer le lancement d’une chaire pour poursuivre les activités mises en place autour du double doctorat en patrimoine culturel (Una-Her-Doc) mais aussi pour consolider les équipes transnationales de recherche.
C’est dans ce cadre que mon séjour à Paris de deux mois s’est organisé. Ma mission consistait notamment à coordonner le montage des quatre workshops qui se tiendront d’ici le mois de juin à Cracovie (janvier), Edimbourg (mars), Bologne (avril) et Madrid (mai), ainsi que du colloque de clôture qui se tiendra à Paris 1 Panthéon-Sorbonne au mois de juin. Ces workshops réuniront les chercheurs et doctorants d’Una Europa. J’ai également mis à profit ce séjour pour rencontrer les membres de Paris 1 Panthéon-Sorbonne et en particulier de l’EIREST, notamment les post-doctorants et doctorants avec plusieurs journées d’étude. Enfin, j’ai participé à un séminaire à destination des doctorants du programme Una-Her-Doc.
Quels sont les grands projets à venir dans le cadre de la chaire et plus largement autour du patrimoine culturel ?
Au mois de juin, nous organisons un grand colloque final à Paris 1 Panthéon-Sorbonne sur le thème du patrimoine culturel des périphéries urbaines. Ce choix de thématique transversale ne s’est pas fait au hasard : nous avons déjà monté plusieurs projets communs sur cette thématique, c’est la raison pour laquelle nous avons adopté cette thématique pour le workshop de Cracovie et allons poursuivre nos échanges lors des prochains workshops à venir. Les contributions de chercheuses et chercheurs qui auront participé feront l’objet d’une publication.
Cet évènement ne marque pas la fin de nos activités dans le domaine du patrimoine culturel, bien au contraire ! Nous continuerons à faire vivre cette thématique notamment avec l’ensemble des sessions de formation des doctorants. Un summer camp doctoral est d’ailleurs prévu à la fin du mois de juin à Albarracín en Espagne. Nous travaillons également sur l’organisation d’un séminaire à Cracovie à l’automne prochain.
Selon vous, Una Europa a-t-elle réussi son pari de catalyser et de renforcer les actions de coopération autour du patrimoine culturel ?
Una Europa favorise clairement l’émergence d’actions communes et l’émulation autour de cette thématique. Nous montons des projets aussi bien à destination des doctorants que des étudiants en master patrimoine culturel par exemple. C’est un très beau projet, nous travaillons tous très bien ensemble et c’est très positif du point de vue de la recherche. Una Europa permet aussi de multiplier les synergies et de croiser les projets en rassemblant une communauté autour de thématiques et d’intérêts communs. C’est vraiment très enthousiasmant ! Il faut poursuivre dans cette voie et travailler à stabiliser davantage nos structures pour être encore plus efficaces. C’est un véritable défi !
► Du 5 au 6 juin 2023, Paris Panthéon-Sorbonne accueillera le colloque international sur patrimoine culturel des périphéries urbaines. Plus d’informations sur l’évènement.
► L’appel à contributions est lancé pour le colloque du mois de juin.